mardi 5 août 2008

1976 - l'heure de Monty

... les déconvenues de l'armée britannique face à l'Afrika Korps ont provoqué la consternation à Londres. Pour Churchill, Alexandrie doit être conservée à tout prix, ce qui implique l'envoi massif de troupes, de camions, de tanks et d'approvisionnements divers à la VIIIème armée
massée à El-Alamein.

Malgré leurs efforts, ni la Luftwaffe ni la Regia Aeronautica ne sont en mesure de stopper ces envois. Reste maintenant à trouver un chef capable de mener cette armée réapprovisionnée à la victoire.

Par ses tergiversations, Claude Auchinlek, commandant en chef des forces alliées au Moyen-Orient, a fini par lasser la patience de Churchill qui, ayant désespérément besoin d'une victoire, décide de le remplacer par Harold Alexander. Pour prendre la tête de la VIIIème, le choix de Churchill se porte sur William Gott,... dont l'avion est malheureusement abattu, et lui-même mortellement blessé, avant qu'il puisse entrer en fonction.

Lorsqu'il prend la tête de la VIIIème, le 13 août 1942, Bernard Montgomery ne constitue donc qu'un "second choix"... qui va néanmoins s'avérer le bon.

S'il n'aura jamais l'audace - ou la folie - d'un Patton, Montgomery est un revanche un excellent organisateur, pour qui le succès est d'abord et avant tout une affaire de ravitaillement, donc de logistique.

Des expériences malheureuses de ses prédécesseurs - et en particulier d'Auchinleck - "Monty" en a déduit que, dans la guerre du désert, il importe moins de réussir une percée que d'être en mesure de la prolonger.

La percée, on parvient toujours à l'obtenir. Mais, quoi qu'on fasse ensuite, quels que soient les efforts qu'on déploie, l'essence, les munitions, et l'eau, ne parviennent jamais à suivre l'avance des tanks dans le désert. Si l'on s'entête, on finit alors par se retrouver immobilisé et à la merci d'une contre-attaque ennemie qui, comme cela s'est déjà produit à de multiples reprises, vous faire reperdre tout le terrain si chèrement gagné...

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