
Les Allemands de l'Afrika Korps sont et resteront - et ce n'est pas le moindre des paradoxes - bien moins nombreux que leurs adversaires et que les Italiens eux-mêmes, mais ils ont la chance de disposer d'un meilleur matériel, d'une organisation plus efficace... et d'un chef à la fois compétent et dynamique.
De fait, dès la mi-avril, et à la notable exception de Tobrouk, les troupes britanniques sont contraintes d'abandonner presque tout le terrain gagné depuis décembre 1940.
Pour autant, la satisfaction des Italiens reste mitigée : bien que théoriquement placés sous leur contrôle, et avec des effectifs constamment inférieurs aux leurs, les Allemands n'en font qu'à leur tête. Même si les troupes italiennes continuent de se battre à leurs côtés, ce sont bel et bien les Allemands qui récoltent tous les lauriers, et si tout le monde aujourd'hui connaît le nom de Rommel, bien malin qui pourrait citer le nom du général Ettore Bastico...
Poursuivant son offensive, l'Afrika Korps, mais aussi l'armée italienne, a pénétré en Égypte, avant de devoir retraiter, faute d'approvisionnements. Repartie à l'attaque en janvier 1942, elle s'est enfin emparée de Tobrouk mais à la fin juillet, a de nouveau dû s'arrêter à une centaine de kilomètres d'Alexandrie, dans une petite localité connue sous le nom d'El-Alamein, et dont le seul titre de gloire - si on ose l'appeler ainsi - est d'héberger une gare de chemin de fer.
Plus que la résistance des Britanniques, c'est en effet le ravitaillement qui, comme toujours dans le désert, constitue le problème essentiel. Pour parvenir jusqu'à El-Alamein, les renforts, les approvisionnements ou les munitions doivent en effet traverser la Méditerranée par mer ou par air.
Or, la Regia Marina et la Regia Aeronautica ne sont pas en mesure de garantir la sécurité du transport contre les attaques de la marine ou de l'aviation britannique ni, a fortiori, d'interdire à ces mêmes Britanniques d'acheminer à leur VIIIème armée tous les renforts nécessaires...
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