
Largement inférieurs en nombre (environ 60 000 hommes), et toujours aussi sous-équipés, les Italiens font souvent l'objet de railleries de la part de leurs camarades allemands qui, il est vrai, peuvent pour leur part se targuer d'un tout autre bilan militaire.
Mais au début du moins, tout se passe relativement bien : la météo est clémente, l'avance rapide, et les succès au rendez-vous. Les Italiens combattent sur le Dniestr et sur la rivière Bug. D'octobre à novembre, en Ukraine, ils participent à la prise de Stalino (aujourd'hui Donetsk), mais la résistance soviétique se durcit tandis que les routes, suite à l'arrivée de la légendaire raspoutitsa, ne tardent pas à se transformer en bourbiers innommables, avant de se figer pour l'hiver.
L'hiver, justement, devient vite l'allié des soldats russes qui, dès le 6 décembre, lancent une vaste contre-offensive qui force la Wehrmacht à retraiter. A lui seul, le groupe d'armée centre du maréchal Von Bock va ainsi reculer sur près de 160 kms, effaçant du même coup une bonne partie de ses succès de l'été et de l'automne (1)
Alors que se profile le spectre d'une nouvelle Bérézina, Hitler donne alors l'ordre de tenir à tout prix : "il faut, écrira-t-il au général Guderian, obliger les troupes à une résistance fanatique sur leurs positions, sans tenir compte de l'ennemi qui enfonçait les flancs ou l'arrière (...) Il ne saurait être question de retrait. Hormis en certains endroits où il y a eu pénétration profonde de l'ennemi" (2)
Côté italien, il importe donc tenir le Donets, ce qu'ils parviennent à faire à la Noël 1941, au prix de lourdes pertes...
(1) pour un compte-rendu plus détaillé : "Saviez-vous que... La Guerre à l'Est"
(2) Kershaw, Hitler, tome 2 pp 661-662
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