
Mais à 16h00, l'Italien parvient à repartir à 15 noeuds, puis à 19 une heure plus tard. Cependant, alors que la nuit commence à tomber, une autre torpille atteint le croiseur lourd Pola, qui s'immobilise à son tour.
Si les cuirassés de Cunningham, qui donnent leur maximum, sont encore trop loin pour porter l'estocade, les croiseurs de Pridham-Whippel, véritables héros de la journée, maintiennent le contact avec la formation italienne, qui retraite lentement vers l'ouest.
Et voilà qu'à 21h00, le radar du croiseur Orion détecte un grand bâtiment immobilisé, que tout le monde pense être le Vittorio Veneto.
La ligne des cuirassés britanniques est à présent toute proche. Si le Warspite n'a pas de radar de tir, ce n'est pas le cas du Valiant, qui détecte non pas un mais trois grands navires ennemis stoppés sur l'eau.
Pour la première fois dans l'Histoire navale, c'est le radar, et les calculateurs de tir, qui vont décider de l'issue de la bataille : à 22h25, les cuirassés britanniques ouvrent sur un ennemi que personne ne peut voir même si la distance est tombée à moins de 4 000 mètres.
En une fraction de seconde, les croiseurs Zara et Fiume, qui se sont arrêtés pour prendre le Pola en remorque et ignorent la présence des Britanniques, sont pulvérisés par les obus de 380mm
"On vit, écrira Cunningham, des tourelles entières et de volumineuses masses de débris voltiger dans les airs (...) Dans ce court espace de temps, les bâtiments eux-mêmes ne furent bientôt rien de plus que des torches incandescentes, en flammes de l'avant à l'arrière".
2 commentaires:
il n'y a pas que les zara et Fiume qui sont détruits, mais aussi les destroyers Vittorio Alfieri et Giosué Carducci. Il y avait 4 destroyers présents avec les 3 croiseurs lourds.
la destruction des 4 navires a eu lieu en 5 minutes
On y vient, on y vient : c'est dans l'article suivant ;-)
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