lundi 14 juillet 2008

1954 - les yeux plus grands que le ventre

... si la Marine et l'Aviation italienne n'ont rien à craindre de leurs adversaires grecs, il en va tout autrement de l'Armée de Terre qui, bien que pléthorique, est toujours aussi dramatiquement sous-équipée que mal préparée.

Lorsque les Italiens passent à l'offensive, le 28 octobre 1940, ils se heurtent immédiatement à la résistance opiniâtre des Grecs. Malgré l'envoi de renforts, la progression italienne est stoppée dès le 13 novembre.

Pire encore : le lendemain, ce sont les Grecs qui, en déclenchant une violente contre-offensive, finissent non seulement par reprendre le terrain perdu, mais aussi par conquérir le quart de l'Albanie italienne, ne s'arrêtant qu'avec la venue de l'hiver !

En janvier 1941, le gouvernement grec, qui craignait jusque-là de provoquer l'Allemagne, finit par accepter l'aide des britanniques, lesquels y dépêchent un petit corps expéditionnaire prélevé sur les troupes occupées à combattre en Lybie.

Pour Hitler, qui finalise sa propre offensive contre l'URSS, l'arrivée de ces derniers, et surtout de leurs bombardiers qui, depuis le territoire grec, sont techniquement capables de s'en prendre aux champs pétrolifères roumains, cette arrivée constitue une menace insupportable.

Le 6 avril, la Wehrmacht passe donc à l'attaque à travers la Yougoslavie, prenant à revers une armée grecque épuisée et dont l'essentiel des troupes est toujours immobilisée en Albanie. Deux semaines plus tard, les Panzers entrent dans Athènes, forçant la retraite du contingent allié qui, dans une réédition de Dunkerque, rembarque vers l'Égypte et la Crète... dont les Allemands s'empareront un mois plus tard.

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