dimanche 13 juillet 2008

1953 - se faire voir chez les Grecs

... de la Campagne de Grèce on peut dire qu'elle constitue la dernière manifestation d'indépendance de Mussolini à l'égard de Hitler, autant que l'ultime chance de l'Italie de réaffirmer en Méditerranée et dans les Balkans une prééminence de plus en plus menacée par les appétits allemands

Depuis l'automne de 1940, le Führer, soucieux d'assurer ses arrières en vue de la gigantesque offensive qu'il prépare contre l'URSS, multiplie en effet les initiatives dans la sphère d'influence en principe réservée à l'Italie.

En septembre, l'Allemagne s'est ainsi faite une alliée de la Bulgarie en l'aidant à arracher le sud de la Dobroudja aux dépens de la Roumanie. Elle en a fait de même à l'égard de la Hongrie, qui s'est appropriée la moitié Nord de la Transylvanie, toujours aux dépens de la Roumanie.

Mais comme le pétrole roumain est indispensable à l'effort de guerre allemand, le Führer a également aidé le Maréchal Antonescu à prendre le Pouvoir à Bucarest. Pas ingrat pour un reichsmark, ce dernier a ensuite gentiment accepté la proposition allemande d'envoyer la Wehrmacht et la Luftwaffe "protéger" les champs de pétrole de Ploeisti.

Or, le pétrole roumain est tout aussi vital pour l'Italie que pour l'Allemagne...

Pour Mussolini, il importe donc de reprendre l'initiative au plus vite, sous peine de se retrouver irrémédiablement marginalisé.

La Yougoslavie étant jugée trop coriace - Hitler s'en occupera par la suite - le Duce décide donc d'envahir la Grèce à partir de l'Albanie,... conquise en 1939 en réaction à l'annexion par Hitler de la Tchécoslovaquie et de l'Autriche.

Aucun commentaire: