samedi 12 juillet 2008

1952 - les Allemands à la rescousse

... les contre-performances de la Regia Marina en Méditerranée, et en particulier l'immobilisation de la moitié de son corps de bataille à Tarente, le 10 novembre 1940, ont permis aux Britanniques d'acheminer suffisamment de renforts et de ravitaillement en Égypte pour lancer, le 8 décembre, une vaste contre-offensive qui bouscule sans mal les fantassins du Maréchal Graziani, forcés de retraiter jusqu'en Lybie.

Le 22 janvier 1941, Britanniques, Indiens et Australiens campent à Tobrouk. Encore un mois, et ils s'emparent d'El Agheila, après avoir liquidé les restes de la Xème Armée italienne, qui y laisse 130 000 prisonniers.

Pour l'Italie, la débâcle est complète, et toute la Lybie, conquise en 1911, sur le point de tomber. Mais, comme souvent dans le désert, ce sont à présent les Alliés, dont les lignes d'approvisionnement se sont démesurément allongées, qui peinent à recevoir le ravitaillement indispensable à la poursuite de leurs opérations.

Surtout, Mussolini dispose d'un atout dans sa manche : soucieux de lui éviter la déconfiture totale, Hitler décide en effet d'envoyer un corps expéditionnaire à sa rescousse.

Constitué à la hâte, et de bric autant que de broc, l'Afrika Korps ne représente pas, du moins sur le papier, une force particulièrement impressionnante. A la différence de leurs adversaires, dont les effectifs demeureront d'ailleurs constamment supérieurs aux leurs, les Allemands n'ont de surcroît aucune connaissance du terrain, mais peuvent du moins compter sur la dynamique de la victoire qui, à la différence de leurs alliés italiens, les a vus triompher sur tous les théâtres d'opérations depuis 1938.

Ils peuvent aussi compter sur un chef compétent et combatif : Erwin Rommel, qui en prend la tête le 12 février 1941.

De fait, l'arrivée de Rommel et de l'Afrika Korps va bouleverser la donne : en peu de temps, Britanniques, Indiens et Australiens sont contraints d'abandonner Tobrouk et de battre en retraite sur plusieurs centaines de kilomètres, ce qui, provisoirement du moins, sauve la Lybie italienne...

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