
En 1939, après l'invasion de la Pologne par la Wehrmacht, Mussolini, en dépit de ses rodomontades, n'avait pas voulu s'engager aux côtés d'Hitler dans un conflit contre l'Angleterre et la France, à qui il vendit même des armes, et notamment des bimoteurs Caproni.
Les insuffisances de l'armée italienne ne pouvaient en effet qu'inciter le Duce à la prudence et à une attitude de "non-belligérance".
Mais le formidable succès de l'attaque allemande, en mai 1940, bouleversa la donne.
Le 10 juin 1940, alors que les Britanniques viennent de rembarquer à Dunkerque, que la défaite française est devenue inéluctable et que les Allemands s'apprêtent à défiler dans Paris, Mussolini décide donc de déclarer la guerre à la France et à la Grande-Bretagne.
Pour le dictateur italien, il s'agit en effet de ne pas rater l'occasion de se tailler une part du gâteau ni, surtout, de se retrouver marginalisé par son puissant allié allemand qui, depuis l'invasion de la Tchécoslovaquie en 1938, vole littéralement de victoires en victoires.
Compte tenu de l'effondrement militaire français, et des négociations de paix qui, en toute logique, devraient bientôt s'engager entre Londres et Berlin, l'aventure paraît sans risque, et le triomphe assuré.
Mais bien qu'il parade triomphalement en compagnie d'Hitler, à Munich, le 18 juin, Mussolini a du souci à se faire car, sur le terrain, les affaires ne se passent pas aussi facilement qu'espéré...
Aucun commentaire:
Publier un commentaire