samedi 28 juin 2008

1938 - l'attente du coup d'envoi

... à la veille de partir en guerre, l'Aviation italienne se composait d'un étrange mélange de vieux et de neuf, où les appareils les plus nombreux étaient encore des biplans de chasse CR-42 et même CR-32, avouant un déficit de vitesse de 100 à 200 km/h sur leurs futurs adversaires britanniques et français, et s'avérant même moins véloces et moins modernes que leurs cousins du bombardement.

La chasse italienne disposait bien de quelques monoplans Fiat, Macchi ou Reggiane, mais ceux-ci étaient mal acceptés par les pilotes en plus de souffrir d'un sévère handicap de puissance et d'une disponibilité proche du ridicule.

A la fin de 1939, le parc aérien de la Regia Aeronautica atteignait environ 4 400 appareils, mais seule la moitié était réellement disponible, et à peine plus du quart pouvait être considérée comme moderne.

Si on ajoutait à ce triste bilan l'état toujours lamentable de l'Armée de Terre, et les faiblesses de la Marine encore dans l'attente de ses premiers cuirassés neufs (1) il n'y a rien d'étonnant à ce que Mussolini, malgré ses rodomontades, se soit prudemment réfugié dans une postureattentiste, ou plus officiellement de "non-belligérance" après l'invasion de la Pologne par l'Allemagne et les déclarations de guerre françaises et britanniques qui suivirent.

A l'évidence, il faudrait encore plusieurs années avant que l'Italie, toutes armes confondues, soit réellement en mesure d'en découdre avec les Britanniques ou les Français.

Le problème, c'est que Mussolini finit par décider de ne plus attendre...

(1) les nouveaux cuirassés Vittorio Venetto et Littorio n'entrèrent en service qu'à l'automne 1940. Le Roma en 1942 seulement. Quant à l'Impero, sa construction fut finalement abandonnée

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