... si la piètre qualité des chefs, le manque de combativité des troupes, ou encore l'indigence du matériel ont souvent été évoqués pour expliquer les innombrables contre-performances italiennes lors de la 2ème GM, l'explication de ses déboires dans le domaine aéronautique est avant tout industrielle : rien - à commencer par les moteurs - n'avait été prévu pour une éventuelle production de masse.A cet égard, avec ses quelque 1 250 exemplaires fabriqués de 1936 à 1944 - ce qui ne représente finalement pas grand-chose en regard des 6 000 Heinkel 111 allemands ou des presque 10 000 B-25 américains - le Savoia-Marchetti SM-79 "Sparviero" fait presque figure de record italien.
A son entrée en service, en 1936, et dès ses premiers engagements dans la Guerre d'Espagne, ce trimoteur de bombardement (1) était même considéré comme une machine futuriste, par ailleurs très robuste et efficace ce qui, là encore, contrastait singulièrement avec le reste de la production italienne.
A l'image du Dornier Do-17 allemand, le "Sparviero" répondait à la formule du "crayon volant", dont l'étroitesse du fuselage favorisait certes l'aérodynamisme et la vitesse, mais pénalisait la charge utile, c-à-d le nombre et la taille des bombes transportables.
Malgré ses insuffisances, le SM-79 représentait probablement, en 1940, le meilleur de l'Aviation italienne.
Il ne dépendait hélas pas de lui que son nom se retrouve davantage cité au Panthéon de l'Aviation militaire...
(1) il en exista également une version bimoteur, construite à quelques dizaines d'exemplaires
Aucun commentaire:
Publier un commentaire