
Mais avec largement plus d'un million de membres, il aurait alors fallu faire travailler les tribunaux pendant des années, à supposer-même qu'on soit parvenu à tous les retrouver et à monter un dossier contre chacun d'entre eux.
A l'évidence, tous ne portaient pas la même responsabilité dans le terrible bilan de la SS. Certains SS étaient restés simples fonctionnaires dans un bureau, tandis que d'autres avaient directement participé aux massacres commis par les Einsatzgruppen sur le Front de l'Est; certains n'avaient fait que leur métier de soldat, tandis que d'autres y avaient ajouté tortures et exécutions sommaires; certains étaient entrés dans la SS par véritable affinité avec son idéologie élitiste et raciale, mais la plupart ne l'avaient fait que par pur opportunisme, voire même contre leur gré.
Il était bien sûr difficile de prétendre que les gardiens des camps de concentration ignoraient les crimes qui s'y déroulaient, et n'y avaient pas participé d'une manière ou d'une autre, mais, faute de temps, d'argent, ou tout simplement de volonté, on se contenta donc d'essayer d'identifier, puis de retrouver, les plus coupables d'entre eux, ce qui, naturellement, en sauva un très grand nombre de la potence.
Comme le souligne Laurence Rees, "sur les quelque 6 500 SS qui ont travaillé à Auschwitz et qui auraient survécu à la guerre, environ 750 seulement ont jamais été condamnés"
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