
Nombre d'entre eux ne sont en fait que des demi-juifs - ou Mischlinge. D'autres n'ont échappé aux fours crématoires que grâce à leur statut de Schutzjuden, de "juifs protégés", comme les les juifs étrangers originaires de pays neutres, tels la Suède ou l'Argentine.
Entassés sur deux étages et se nourrissant d'épluchures de pommes de terre et d'un peu de soupe, ces privilégiés craignent néanmoins de faire bientôt les frais de la prochaine arrivée des troupes russes. Une arrivée qu'ils appellent certes de leurs voeux mais qui risque néanmoins de pousser leurs geôliers allemands à les supprimer pour ne pas laisser de témoins gênants derrière eux.
Le commandant du camp, l'Obersturmbannführer SS Doberke, a d'ailleurs reçu l'ordre de les fusiller, et n'aurait pas hésité à le faire si la proximité des Russes, et celle d'un probable tribunal militaire, ne l'avaient incité à davantage de retenue.
Un représentant des prisonniers juifs s'en va donc lui proposer un marché : leur laisser la vie sauve en échange d'un document signé par eux tous, et reconnaissant qu'ils lui doivent bel et bien la vie sauve.
Deux heures après lui avoir remis le document, les 600 Juifs de la Schulstrasse s'avisent soudain que leurs gardiens ont tout bonnement disparu, laissant les portes grandes ouvertes.
Les soldats russes arrivent quelques heures plus tard pour les libérer définitivement,... et violer au passage les détenues féminines.
La morale de la guerre, c'est que ce qu'on gagne d'un côté, on le perd souvent de l'autre...
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