
En avril 1945, pour s'emparer de la seule ville de Berlin, Joseph Staline a mobilisé 2,5 millions de soldats, 41 600 canons et mortiers, 6 250 tanks et canons automoteurs, et... 7 500 avions de
combat (!)
En face, il ne reste guère que 45 000 hommes de la Wehrmacht et de la SS (ces derniers surtout composés d'étrangers), quelques 40 000 membres de la Volksturm (pour la plupart dépourvus d'armement ou d'une quelconque expérience du combat), et... une soixantaine de chars bientôt en panne d'essence (!)
Les trois principaux points fortifiés - les tours de DCA de la Humboldthain, de la Friedrichshain et du zoo de Berlin - sont convenablement approvisionnés en munitions et, derrière leurs mètres de béton armé, à peu près invulnérables à l'artillerie soviétique. Mais ils abritent aussi des milliers de civils dans des conditions d'hygiène et de promiscuité effroyables.
Non contente d'utiliser des canons de 152 ou 203mm pour tirer à bout portant sur les immeubles où se trouvent pourtant réfugiés de fort nombreux civils, l'armée rouge a vite recours à de petites sections d'assaut qui, inlassablement, partent à l'attaque des bâtiments et combattent de maison à maison, d'étage à étage, et même de pièce en pièce.
Pour les étages supérieurs, ils ont recours aux grenades, aux pistolets mitrailleurs, voire même aux Panzerfaust récupérés chez leurs adversaires, lesquels, lorsqu'ils sont tirés contre un mur, offrent non seulement l'avantage d'y percer une brèche, mais aussi celui d'éliminer sans coup férir tous ceux, civils ou militaires, qui se trouvent derrière. Pour les caves, rien ne vaut les lance-flammes, qui unissent hommes, femmes, enfants, civils et militaires dans un même magma carbonisé.
De fait, le sort des civils est considéré comme négligeable. Dans le meilleur des cas, ceux-ci sont expulsés dans la rue manu militari, et n'ont plus qu'à prier pour qu'une grenade, un obus, ou une balle simplement perdue ne se retrouve pas sur leur chemin.
Pour les femmes, cette glorieuse incertitude de la Mort s'accompagne également de la quasi certitude d'être violées au préalable par un, cinq ou dix soldats russes...
"Nous n'avions pas le temps de distinguer qui était qui", déclara un officier russe. Parfois, nous jetions tout simplement des grenades dans les caves et continuions notre chemin"
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