
Début avril, alors que beaucoup de survivants ont préféré jeter l'éponge devant une lutte aussi inégale, la Charlemagne est réduite à un régiment
qui ne compte plus que quelques centaines d'hommes valides, presque totalement dépourvus d'armements.
Pour autant, le général Krukenberg, décidément indestructible, entend bien se battre jusqu'au bout, et préfère voir le bon côté des choses : "La lutte nous a unifiés", déclare-t-il. "Le fait que notre division ait été réduite par de glorieux combats doit nous inciter davantage encore à ne former qu'un bloc, qu'une équipe" (1)
Au matin du 24 avril, Krukenberg reçoit l'ordre de prendre le commandement de la SS Nordland, qui se bat à l'intérieur de Berlin, désormais encerclé par les Soviétiques. Reste à savoir comment s'y rendre.
Ayant réveillé Henri Fenet - le dernier chef de bataillon encore présent - Krukenberg et deux à trois cents volontaires montent dans les camions et croisent en chemin des milliers de civils fuyant dans lesens opposé, mais aussi bon nombre de soldats de la Wehrmacht qui, goguenards ou simplement incrédules, ne cessent de les interpeller en leur criant qu'ils s'en vont dans la mauvaise direction...
(1) Giolitto, page 504
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