
Pour ces jeunes-gens, la "grande aventure" va très vite tourner au
calvaire. La division ne possède ni canons antichars, ni camions, ni postes de radio, et parfois même pas de casque pour les soldats (!)
"Notre convoi, écrit l'un d'eux, se traîne maintenant en direction de l'Est par de tristes journées durant lesquelles la neige tombe toujours. L'aviation américaine nous bombarde durement, en moyenne toutes les deux ou trois heures. Nous sommes alors obligés de quitter le train, qui fait halte, pour nous réfugier dans les bois en nous enfonçant dans la neige jusqu'aux cuisses" (1)
Le 25 février, les voilà rendus à Hammerstein pour un premier affrontement qui se révèle désastreux : luttant à un contre dix, et ne disposant que de leur arme individuelle et de quelques Panzerfaust, les hommes sont vite submergés et doivent battre en retraite par petits groupes largement dispersés.
Sur les quelque 4 500 hommes qui se sont lancés dans l'opération, plus de 2 000 sont tués, blessés ou portés disparus (!). Pour les survivants, débute alors une interminable retraite de 80 kms, dans le froid et la neige.
Mais le 1er mars, un nouvel ordre arrive : se diriger vers Körlin pour "fixer et contenir l'avance russe", bien qu'il s'agisse en fait, selon les propres termes de Krukenberg d'une mission "de sacrifice" visant à couvrir le plus longtemps possible la retraite des troupes allemandes cheminant vers le port de Kolberg, seule voie possible pour sortir de Poméranie...
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