dimanche 20 janvier 2008

1778 - faites ce que je dis...

... bien que nommé commandant-en-chef du "Groupe d'armées de la Vistule", Heinrich Himmler, ce chef suprême de la Waffen-SS, cet homme qui avait envoyé des millions de personnes à l'abattoir, et qui en envoyait encore d'autres mourir à sa place, Heinrich Himmler, donc, continuait de mener une existence normale et confortable, et en vérité fort éloignée des dures réalités de la guerre.

A ses Waffen-SS couverts de boue et de vermine, qui n'avaient plus touché de solde, ni pris de douche, ni changé de sous-vêtements depuis des mois, le Reichsführer SS opposait une vie finalement paisible, à fortiori pour un homme censé combattre l'envahisseur soviétique avec la dernière énergie.

Malgré la débâcle générale, et ses responsabilités en principe écrasantes, Himmler ne débutait sa journée de travail qu'à 10H30, après un long bain, un passage entre les mains de son masseur personnel, puis un solide petit-déjeuner. Et lorsqu'il partait se recoucher, nul n'avait l'autorisation de le déranger dans son sommeil, quelle que fut la situation militaire du moment ou l'importance des décisions à prendre.

Des décisions, Heinrich Himmler n'en prenait du reste aucune, se contenant d'approuver mollement les ordres du jour rédigés par ses subordonnés.

Mais quand il s'agissait d'expliquer les revers et la retraite constante des troupes, l'homme le plus craint et probablement le plus détesté d'Allemagne retrouvait toute sa superbe, éructant comme autant de leit-motivs les termes de "Kriegsgericht" - cour martiale - et "Standgericht" - cour martiale accélérée, et envoyant à la potence ou devant un peloton d'exécution des centaines, sinon des milliers, de soldats allemands, coupables d'avoir battus en retraite face à un adversaire infiniment supérieur en nombre, et donc d'avoir manqué de "force morale"

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