... A mesure que la situation militaire empirait, le Führer était plus en plus convaincu que seul un homme suffisamment dévoué, impitoyable, et bien entendu fidèle, serait en mesure de rétablir la situation sur un Front de l'Est qui, comme Guderian l'avait prévu, s'écroulait à présent comme un château de cartes.Et qui d'autre qu'Himmler, chef suprême de la Waffen-SS - cette formation de guerriers durs et impitoyables - pouvait incarner pareil idéal ?
Le 24 janvier 1945, Himmler fut donc bombardé commandant du nouveau "Groupe d'armées de la Vistule", qui regroupait un éventail de formations hétéroclites et n'existant quasiment plus que sur le papier,
Dans l'après-midi du même jour, le colonel Eismann, de l'État-major général, partit donc rejoindre le quartier général de cette mystérieuse armée dont il n'avait jamais entendu parler, croisant en chemin "des convois sans fin de réfugiés venus de l'Est"
Contrairement aux autres, le quartier général du "Groupe d'armées de la Vistule" n'était pas facile à trouver, et il fallut en vérité toute l'obstination d'Eismann pour le découvrir enfin sur un quai de gare : il s'agissait tout simplement du train personnel d'Heinrich Himmler.
Reçu par Himmler dans son wagon-salon, Eisman eut ensuite la surprise d'apprendre que le Reichsführer SS, à l'image de son maître, n'avait pas la moindre idée des troupes réellement disponibles, et se contentait, tout comme Hitler, de slogans creux et autres formules héroïques qui, si on les écoutait, auraient presque fini par vous convaincre que l'armée allemande allait bientôt s'emparer de Moscou...
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