
On y trouve donc 1 100 rescapés de la SS-Sturmbrigade Frankreich, 1 200 anciens de la LVF, 2 500 hommes de la Milice de Joseph Darnand (qui, ayant dû fuir la France après la Libération de Paris, ont trouvé refuge à Ulm), 1 500 volontaires qui s'étaient engagé dans la Kriegsmarine, et un bon millier qui en avaient fait de même dans l'Organisation Todt ou la NSKK
En tout, environ 8 000 hommes, ce qui n'est guère, et d'autant moins que, parmi eux, seuls ceux de la Frankreich et de la LVF peuvent être qualifiés de militaires possédant une certaine expérience des combats.
Encore la cohabitation de tous ces hommes ne va-t-elle pas de soi : ceux de la LVF sont usés par trois années de guerre, les Miliciens n'ont aucune expérience militaire, ceux de la Todt ou de la NSKK ne se sentent aucune affinité avec la SS, et tous ceux-là sont considérés avec dédain par les survivants de la Sturmbrigade, lesquels s'estiment non seulement supérieurs, mais aussi les seuls véritables nationaux-socialistes dans cet ensemble pour le moins disparate.
C'est au général Gustav Krukenberg que revient la lourde tâche de les entraîner et d'en faire une formation apte au combat. A 56 ans, Krukenberg est un ancien de la Wehrmacht, muté d'office dans la Waffen-SS en 1943, C'est aussi un francophile, qui a vécu plusieurs années à Paris.
La SS Charlemagne se compose des 57ème et 58ème régiments, qui reprennent grosso-modo les anciens de la Sturmbrigade pour le premier, et les anciens de la LVF pour le second, auxquelles s'ajoutent, dans les deux cas, les Français issus des autres formations.
S'ils sont théoriquement tous volontaires, certains le sont cependant beaucoup plus que d'autres...
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