dimanche 13 janvier 2008

1771 - la SS meurt mais ne renonce pas

... tandis que les SS des camps s'efforçaient d'effacer toute trace de leurs méfaits, et tentaient, au cours d'innommables "marches à la mort", de pousser les détenus encore valides vers d'autres camps toujours sous contrôle allemand, leurs camarades du Front continuaient, à l'Est comme à l'Ouest, de combattre un ennemi largement supérieur en nombre, sans se faire la moindre illusion sur l'issue de ce combat et le sort qui les attendait ensuite.

"Mon Honneur s'appelle Fidélité" était certes la devise de la SS, mais considéré avec 60 ans de recul, le comportement de ces hommes dans les dernières semaines de la guerre paraît incompréhensible.

On peut évidemment se dire qu'avec un passif et une réputation aussi "chargées" que la leur, et un numéro matricule gravé à même la peau, ceux-là avaient toutes les raisons de croire qu'ils éprouveraient bien plus de difficultés que les hommes de la Wehrmacht à se soustraire à la vengeance des Alliés, lesquels, il est vrai, ne rechignaient pas à les fusiller sur place et sans procès, comme les soldats de la 7ème armée américaine le firent à l'encontre des gardes SS du camp de concentration de Dachau, le 29 avril 1945.

Dit autrement, il n'est pas faux d'affirmer que ces hommes combattirent jusqu'au bout, moins par fidélité au Reich et à leur Führer que par conviction qu'ils n'avaient plus rien à perdre.

Mais comment alors expliquer le comportement de ceux qui, matériellement, avaient une chance de s'en sortir, de retourner à l'anonymat ou de s'enfuir vers un pays neutre, mais qui préférèrent lutter jusqu'au bout alors que leurs chefs - Himmler en tête - s'efforçaient au contraire de sauver leur peau ?

Et surtout comment comprendre ceux qui, dans les derniers mois de la guerre choisirent au contraire de sortir de l'anonymat pour s'engager dans la Waffen-SS alors même qu'ils savaient la guerre perdue ?

Ce fut un des nombreux paradoxes de la SS Charlemagne

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