... catholique ultra-conservateur, anti-démocrate et admirateur du fascisme, Léon Degrelle a fondé le parti Rex au début des années 1930, et obtenu 21 députés aux élections de 1936.Donné pour politiquement mort après les législatives de 1939 (où sa formation ne conserve que 4 députés), Degrelle tente, un an plus tard, d'engager la Belgique dans la voie de la Collaboration avec l'Occupant, mais, malgré tous ses efforts, les Allemands ne lui prêtent que peu d'attention jusqu'en juin 1941, lorsque l'invasion de l'URSS offre à l'intéressé l'occasion de s'engager avec ses militants aux côtés des armées allemandes occupées à lutter contre le bolchevisme.
Fondée en août 1941, la Légion Wallonie (et son homologue flamande Légion Flandern) combattent donc en URSS, encore que ses missions (tout comme celles de la LVF française) concernent surtout la lutte contre les partisans, à l'arrière du Front.
Les résultats des diverses "légions étrangères" ne correspondant guère aux espoirs d'Hitler, celui-ci décide, au printemps 1943, de les professionnaliser et de incorporer au sein de la Waffen-SS. Le 28 juin 1943, la Légion Wallonie devient donc Brigade d'assaut de la SS, puis 28ème division SS Wallonie en octobre 1944.
Maintenant qu'ils sont devenus SS, ces Wallons ont du moins l'occasion de se frotter directement aux soldats russes, plutôt que de mener de fort ingrates chasses aux partisans. Placée à partir de février 1944 sous le commandement direct de Degrelle (qui deviendra lui-même lieutenant-colonel de la SS en 1945), la SS Wallonie combat en Estonie et en Poméranie, avant de capituler près de Schwerin, le 3 mai 1945.
Degrelle du moins échappera à la captivité : passé au Danemark, puis en Norvège, il atterrit finalement en Espagne. Condamné à mort en Belgique, il ne quittera plus jamais son exil ibérique, où il s'éteindra tranquillement, en mars 1994, à l'âge de 88 ans...
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