... si les unités de la Waffen-SS ne brillent généralement pas par les qualités militaires de leurs chefs, elles disposent en revanche, et toujours en général, de recrues plus jeunes et plus motivées que celles de la Wehrmacht.Grâce à l'influence d'Himmler, elles bénéficient même d'un meilleur matériel. Alors que la Wehrmacht est d'abord et avant tout une armée à pieds et à cheval, la Waffen-SS, proportionnellement à ses effectifs, aligne bien plus d'unités blindées ou mécanisées qu'elle.
Pour l'État-major général allemand, et la propre vanité d'Himmler, les SS sont donc tout désignés pour opérer comme fers de lance lors d'opérations difficiles (comme l'assaut de positions ennemies fortement défendues), ou comme "pompiers de choc" en tout endroit menacé du Front.
Cependant, si l'arrivée des SS permet effectivement, dans bien des cas, de remporter la victoire ou de restaurer - ne serait-ce que provisoirement - une situation compromise, ceux-ci ne peuvent évidemment gagner la guerre à eux-seuls, face à des adversaires largement supérieurs en nombre
En décembre 1942, intégrées à la IVème Armée blindée du général Hoth, la Leibtstandarte, la Das Reich et la Totenkopf subissent de lourdes pertes en tentant vainement de briser l'encerclement de Stalingrad. En juillet, elles échouent à nouveau devant Koursk, lors du dernier "grand coup" tenté par Hitler sur le Front de l'Est.
Alors qu'elle piétine à Koursk, la Leibstandarte est brutalement retirée du Front et expédiée... en Italie, suite à l'invasion de la Sicile par les Anglo-Américains (10 juillet). Mais en novembre, c'est le retour en Union Soviétique, où la situation militaire s'est considérablement dégradée.
"Nous étions un commando volant, soulignera un homme de la Leibstandarte. Nous allions partout où ça sentait le roussi. On ne se posait pas de question" (1)
(1) Knopp, page 304
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