... tandis que les Einsatzgruppen-SS s'efforçaient tant bien que mal de tuer le plus de Juifs possible, la Waffen-SS continuait de guerroyer, avec des fortunes diverses, aux côtés de la Wehrmacht.Si le courage des hommes était rarement en cause, les faiblesses du commandement, déjà sensibles lors de la Campagne de Pologne deux ans plus tôt, continuaient de nuire à l'efficacité des formations aux deux lettres blanches sur fond noir.
Le problème se posait avec le plus d'acuité à la Totenkopf. Composée de soldats à mi-temps, qui finissaient tôt ou tard par retourner à leur métier de gardiens de camps, et commandés par un Théodor Eicke bien plus efficace comme geôlier que comme général, la Totenkopf subit de très lourdes pertes : de 17 000 hommes en juin 1941, l'effectif initial de cette division n'atteignait plus que 5 000 hommes en mars de l'année suivante.
Quasiment anéantie en octobre 1942, elle dut alors être renvoyée en France pour y être rééquipée et transformée en 3ème division blindée SS, et ne regagna le Front russe qu'en février 1943.
A cette date, les échanges de personnel entre les camps de concentration et le Front, bien que toujours fréquents, ne s'effectuèrent plus au bénéfice de la seule Totenkopf, qui put ainsi se professionnaliser en recrutant à l'extérieur des camps. Les gardiens mutés temporairement sur le Front se retrouvant pour leur part dispersés dans d'autres unités SS.
Himmler ne put en revanche rien faire contre le dilettantisme d'Eicke, qui conserva son commandement jusqu'au 26 février 1943, lorsqu'il fut blessé mortellement dans le crash du petit Fieseler-Storch dans lequel il avait pris place...
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