
Le 28 avril 1941, le feld-maréchal Brauchitsch ordonnait aux officiers de la Wehrmacht de collaborer pleinement avec les SS-Einsatzgruppen chargés de liquider les Juifs et les communistes derrière les lignes allemandes.
Le "décret sur l'exercice de la juridiction de guerre dans la zone Barbarossa" du 13 mai 1941 allait plus loin encore, en réécrivant presque entièrement le Droit habituel de la Guerre.
(...) "ce décret autorisait la troupe à se faire justice elle-même de tout acte hostile en lieu et place des tribunaux militaires. Ceux qui pratiquaient la guérilla devaient être fusillés sans autre forme de procès. Dans les cas où l'on ne parviendrait pas à identifier rapidement les coupables, des représailles collectives contre des communautés villageoises entières devaient être ordonnées. Quant aux crimes contre des civils ou des prisonniers ennemis, ils ne seraient poursuivis en cour martiale qu'en cas de rupture de la discipline militaire au combat. (...) En fait, le "décret Barbarossa" conférait un véritable permis de tuer aux soldats allemands" (1)
Le 6 juin, une autre directive, dite "des commissaires" déniait aux commissaires politiques russes, pourtant membres effectifs de l'Armée rouge, le droit de se prévaloir du titre de combattant, et ordonnait leur exécution immédiate sur le terrain, et sans procès.
(1) Lemay, page 215
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