mercredi 5 décembre 2007

1732 - l'heure de la liquidation

... si les méthodes de la Waffen-SS étaient généralement plus brutales que celles de la Wehrmacht, celles de l'une et de l'autre dépendaient toujours, in fine, des ordres reçus et de la perception que chacun se faisait de l'ennemi à combattre.

A l'Ouest, face à des adversaires eux aussi signataires des Conventions de Genève, les choses se passaient relativement bien et, qu'elle soit de la SS ou de la Wehrmacht, la hiérarchie veillait, en général, à ce que les combattants n'outrepassent pas les règles d'engagement considérées comme normales entre nations civilisées.

Si les idéologues nazis plaçaient tout naturellement les Germains au sommet de la hiérarchie raciale, et considéraient avec suspicion et dédain tous les peuples européens vivants au Sud du Rhin, ils n'en considéraient pas pour autant les Français, les Belges,... ou leurs alliés italiens, comme des "sous-hommes" aussi dépourvus de culture que d'intelligence.

De même, si Himmler entendait bien annihiler dans son intégralité "la race juive d'Europe", les rapports qu'il recevait de ses SS montraient que ces derniers ne considéraient pourtant pas les Juifs comme une race homogène, et qu'ils rechignaient bien davantage à "évacuer" les Juifs et Juives originaires de l'Ouest de l'Europe que leurs coreligionnaires polonais ou russes, ce qui explique pourquoi, dans les camps de concentration, le taux de survie des premiers fut largement supérieur à celui des seconds.

S'agissant de l'Est, en revanche, personne ne voyait la moindre trace de culture ou d'intelligence chez les Polonais et les Russes ni, a fortiori, chez les Juifs polonais ou russes ce qui, considéré du point de vue du combattant de base, rendait ces derniers bien plus faciles à tuer.

La hiérarchie politique et militaire nazie était bien de cet avis...

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