dimanche 2 décembre 2007

1729 - quelle supériorité ?

... c'est Manstein qui résuma le mieux les forces et faiblesses de la Waffen-SS, et ce qui la distinguait du reste de l'armée allemande.

"Indiscutablement, la division Totenkopf faisait bonne impression par sa discipline et sa tenue. Elle attaquait aussi avec beaucoup de cran et avait prouvé sa capacité de résistance dans la défense. Mais cette troupe subissait des pertes démesurées, parce qu'elle et ses chefs devaient acquérir au combat les connaissances que les régiments de l'armée possédaient depuis longtemps" (1)

Physiquement, sinon mentalement, supérieurs au plan individuel, les hommes de la Waffen-SS se révèlent inférieurs à leurs homologues et adversaires si on les considère sur un plan collectif, c-à-d si on envisage les capacités tactiques et stratégiques des formations SS, leur habileté à manoeuvrer, à appréhender une situation militaire complexe, et à agir en conséquence.

Les piètres qualités militaires de leurs chefs en sont principalement responsables : simple adjudant de l'armée en 1918, Dietrich est promu général de la Leibstandarte en 1934; simple officier payeur dans l'infanterie bavaroise de 1918, Eicke est colonel de la SS en 1931, puis général de brigade en 1934.

Ni l'un ni l'autre n'ont fait l'École de Guerre. Ils ne sont pas officiers de formation, et encore moins brevetés d'État-major. Si l'on ne peut mettre en doute leur courage personnel, ni leur implication envers le national-socialisme, force est de reconnaître qu'il leur manque, et leur manquera toujours, les qualités que l'on s'attend à trouver chez des généraux ayant à décider et coordonner les actions des milliers ou dizaines de milliers d'hommes placés sous leur commandement.

(1) Knopp, page 287

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