
D'abord parce que la Waffen-SS des origines est, nous l'avons vu, loin d'être homogène. Aux combattants "purs", issus de la Leibstandarte ou des Verfüngungstruppe (auxquels se joindront par la suite quantités d'autres unités) s'ajoutent en effet ceux qui proviennent des formations Totenkopf, lesquelles sont plutôt des unités de seconde ligne, opérant sur les arrières de l'armée, et composées de combattants "à temps partiel", qui finissent tôt ou tard par revenir à leur premier métier de gardiens de camps de concentration.
Pour ne rien arranger, la volonté d'augmenter les effectifs, et les pertes subies, vont rapidement convaincre Himmler de recruter des volontaires à l'étranger. "Pureté raciale" oblige, ceux-ci seront d'abord Nordiques (c-à-d originaires de Norvège ou du Danemark occupés ou de la Suède neutre), puis Hollandais, Flamands, Wallons (que Degrelle s'efforcera de présenter comme "aryens"), ou encore Français et même, pour finir, musulmans et Indiens (!)
A la fin de la guerre, les étrangers représenteront plus de 150 000 hommes, soit environ 20 % des effectifs.
Avec pareille hétérogénéité, définir le Waffen-SS "moyen" relève quasiment de la mission impossible : en dehors de l'uniforme qu'ils portent, les SS allemands de la Leibstandarte ont finalement peu de choses en commun avec les volontaires suédois de la Wiking, et moins encore avec les Français de la Charlemagne, ou les musulmans croates et kosovars de la Handschar et de la Skanderberg.
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