
Très vite, la profession de généalogiste agréé devint une des plus courues d'Allemagne, non seulement chez les Juifs et Mischlinge avides d'un "reclassement", mais aussi chez les Aryens à qui l'Administration, l'Armée, et bien entendu la SS, réclamaient un certificat d'aryanité en bonne et due forme.
Être classé dans telle ou telle catégorie raciale pouvait représenter la différence entre l'emploi et le chômage et, plus tard, entre la Vie et la Mort.
Néanmoins, ceux qui se retrouvaient dans la catégorie la plus inférieure, celle des Juifs, bénéficiaient parfois de la protection de la Loi, ou tout simplement des réticences des autorités à l'appliquer jusqu'au bout.
Ainsi, pour les mariages mixtes contractés avant 1935 : même s'ils étaient officiellement reconnus comme "Juifs", les conjoints d'Allemands faisaient rarement l'objet de mesures d'expulsion, et plus tard de déportation, car cela n'aurait pas manqué de provoquer des troubles sociaux, du fait de la réaction prévisible du conjoint allemand. Dans les faits, la plupart de ces Juifs échappèrent eux aussi aux massacres des années ultérieures.
De même, en fut-il des "Schutzjuden" (ou "Juifs protégés"), qui bénéficiaient d'une certaine protection parce qu'ayant "rendu de grands services à l'Allemagne" (comme ceux décorés de la Croix de Fer lors de la 1ère Guerre mondiale), ou encore les Juifs vivant en Allemagne en tant que nationaux ou bi-nationaux de pays neutres, comme la Suisse, la Suède ou le Portugal...
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