lundi 15 octobre 2007

1681 - la fin du rêve

... tout au long de sa dernière année d'existence, la Luftwaffe s'était battue avec les moyens - insuffisants - dont elle disposait, tout en ne cessant de rêver - en vain - à une "recette miracle" qui lui permettrait de faire mentir la simple loi du plus grand nombre.

Les fusées V1 et V2 promettaient certes beaucoup, mais faute d'un explosif réellement puissant (comme une bombe atomique) ou d'un guidage précis (qui ne fut mis au point que des années plus tard), elles n'avaient pas servi à grand-chose, si ce n'est à terroriser la population des villes visées.

Les avions à réaction préfiguraient assurément la voie de l'Avenir, mais ceux qui furent effectivement engagés au combat ne furent jamais assez nombreux, ni suffisamment fiables, pour représenter autre chose qu'une nuisance.

L'apport des chasseurs "de zone" à moteur-fusée, ou des missiles pilotés, fut encore plus insignifiant, et ceux-ci s'avérèrent dans tous les cas bien plus dangereux pour leurs utilisateurs que pour leurs adversaires.

Dans la plupart des cas, les "armes-miracle" de la Luftwaffe étaient bien trop en avance sur leur temps et la technique de l'époque, et ne dépassèrent jamais le stade de la planche à dessin. Celles qui volèrent étaient accablées de maladies de jeunesse, qui en limitèrent très fortement l'intérêt.

Et quand bien même l'industrie allemande aurait eu la capacité de les produire en série, à quoi auraient-elles pu servir, faute d'essence pour les faire voler ?

A la capitulation, la Luftwaffe alignait encore près de 3 000 avions, pour la plupart conventionnels, mais cloués au sol par manque de pilotes et de carburant...

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