jeudi 4 octobre 2007

1670 - le délire

... au début de 1945, il était devenu évident qu'aucune des "armes-miracle" dont rêvait la Luftwaffe ne parviendrait à sauver la situation, ni même à entrer en service dans un délai raisonnable.

Les Messerchmitt 262 et Arado 234 à réaction étaient efficaces, mais difficiles à mettre en oeuvre, et consommaient tellement de carburant qu'ils ne pouvaient être utilisés dans la "défense de zone". Les Messerschmitt 163 à moteur fusée avaient pour leur part fait la preuve de leur trop faible efficacité dans cet exercice, et démontré qu'ils étaient surtout dangereux... pour leurs utilisateurs

Les missiles anti-aériens promettaient certes beaucoup, mais il faudrait encore longtemps avant que ne soit résolu le délicat problème de leur guidage vers la cible (il ne le serait en fait que bien après la guerre)

Naquit alors l'idée d'utiliser des missiles... pilotés. Bien que délirante en soi, cette option avait au moins le mérite de résoudre le problème du guidage.

La voie du Bachem "Natter" était donc grande ouverte.

Fondamentalement, le "Natter" était un donc avion-fusée, installé à la verticale le long d'une rampe de lancement, elle-même placée sur le trajet des bombardiers alliés que le Natter était censé détruire grâce à 24 ou 33 roquettes placées dans le nez.

Cette importante mission patriotique accomplie, le "pilote" n'avait plus qu'à actionner un levier qui, en sectionnant l'appareil en deux parties au niveau du poste de pilotage, lui permettait, en principe, de s'en extraire grâce à un parachute,... aucune autre procédure d'atterrissage n'ayant été prévue (!)

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