lundi 24 septembre 2007

1660 - à l'Est, du nouveau

... depuis l'échec du "grand coup" sur Koursk, en juin 1943, les troupes allemandes engagées à l'Est n'avaient cessé de reculer.

Un an plus tard, elles tentaient tant bien que mal de conserver le peu qui restait des conquêtes de 1941 et 1942, sans trop savoir comment elles parviendraient à contenir l'offensive d'été des Soviétiques, que chacun savait imminente.

En tout état de cause, les fantassins et tankistes allemands, déjà dramatiquement inférieurs en nombre à leurs adversaires soviétiques ne pourraient guère compter sur l'aide des pilotes de la Luftwaffe. Trois années de combats, et la nécessité de secourir les unités engagées à l'Ouest, avaient en effet réduit les effectifs à peau de chagrin.

Même les mythiques "Experten", tous titulaires d'un palmarès de plus de 100 victoires, faisaient à présent défaut, depuis que nombre d'entre eux avaient été expédiés à l'Ouest pour y succomber presque aussitôt, sous les coups d'adversaires mieux équipés et plus aguerris que ceux qu'ils avaient l'habitude de combattre à l'Est.

S'ils faisaient toujours de leur mieux, les jeunes pilotes qui les avaient remplacé n'arrivaient pas à la cheville de leurs aînés, et périssaient en grand nombre, souvent dès leurs premiers engagements.

Lorsque les Soviétiques lancèrent leur offensive, le 10 juin 1944, quatre jours après le Débarquement de Normandie, tout le dispositif allemand vola très rapidement en éclats et, faute de renforts, la défaite se transforma en déroute.

N'attendant que cette occasion, les alliés de l'Allemagne en profitèrent pour jeter l'éponge les uns après les autres... et pour se retourner contre leurs anciens camarades. La Roumanie inaugura le bal à la fin du mois d'août, suivie le 6 septembre par la Bulgarie.

Pour la Luftwaffe, cela se traduisit non seulement par la perte de nombreux avions et pilotes alliés, mais aussi par celle du pétrole roumain.

Plus que jamais, le manque d'essence allait constituer le coeur du problème...

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