dimanche 23 septembre 2007

1659 - vases communicants

... en mai 1944, il y avait déjà plus d'un an que la Luftflotte Reich accaparait l'essentiel des maigres réserves de la Luftwaffe pour s'opposer aux incursions des bombardiers britanniques et américains.

Conséquence inévitable : les unités qui combattaient de la Scandinavie à la Méditerranée, et de l'Atlantique à l'Ukraine se voyaient de plus en plus privées de pilotes et d'appareils au profit de la défense du Reich.

Lorsque le Débarquement se produisit sur les côtes normandes, la Luftflotte 3, qui devait défendre l'intégralité de la France, de la Belgique et de la Hollande, ne disposait que de quelques 500 appareils pour s'opposer aux... 12 000 avions (dont 3 000 chasseurs) mobilisés par les Alliés pour appuyer le Débarquement.

Il fallut donc, une fois de plus, puiser dans les effectifs des autres unités et, une fois de plus, ce furent les unités engagées sur le Front de l'Est qui finirent par payer le plus lourd tribut, sans pour autant que leur sacrifice soit en mesure, en qualité et quantité, de changer la donne.

Avant même le Débarquement, la situation des Luftflotte 5 (Finlande), 1 (Nord-Est), 6 (Russie) et 4 (Ukraine) était pourtant dramatique puisque, à elles quatre, elles n'alignaient qu'un peu plus de 1 900 avions, dont environ 400 chasseurs, sur un Front s'étendant sur plus de 5 000 kms (!)

Lorsque les Soviétiques déclencheraient leur offensive d'été, dans la foulée du Débarquement de Normandie, on pouvait donc s'attendre à un désastre d'une ampleur inimaginable.

Et c'est exactement ce qui se produisit...

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