jeudi 13 septembre 2007

1649 - système D

... en attendant l'apparition d'un "avion-miracle", ou la mise en service d'armes plus performantes, la Luftwaffe de 1944 devait faire avec ce qu'elle avait, c-à-d essentiellement des monomoteurs Messerschmitt 109 et Focke-Wulf 190.

Apparu en 1935, le Me-109 était depuis longtemps arrivé au bout de son potentiel de développement, et ne se prêtait pas à l'installation d'un moteur plus gros, ou de canons plus puissants. Et, sauf à être mené par un pilote très expérimenté, les améliorations dont il continuait de faire l'objet s'avéraient finalement plus dangereuses pour ses utilisateurs que pour ses adversaires.

Le FW-190 promettait davantage. Sur le point d'entrer en service, sa version "long nez", propulsée par un moteur en ligne, valait bien les dernières versions des Spitfire et Mustang anglais et américains, et ne constituait de toute manière qu'une solution provisoire jusqu'à l'apparition d'une version plus évoluée à hautes performances - le Ta-152 - attendue pour la fin de 1945.

D'ici-là, on pouvait toujours tenter de remédier à un problème dont se plaignaient amèrement les chasseurs allemands : du fait de la trop faible portée utile de leurs canons, ceux-ci devaient s'approcher à 300 ou 400 mètres des bombardiers avant d'ouvrir le feu, ce qui les exposait à subir durant plusieurs secondes les tirs de défense de ces derniers.

En elles-mêmes, les mitrailleuses qui équipaient les B-17 et autres B-24 n'étaient ni précises ni rapides. Mais à raison d'une dizaine de ces armes par avion, et de packs d'une vingtaine d'avions chacun, on aboutissait au final à une concentration de plusieurs centaines de mitrailleuses, capables de cracher en quelques secondes des milliers de projectiles vers des chasseurs nécessairement plus légers et plus fragiles....

Aucun commentaire: