mardi 11 septembre 2007

1647 - V1, V2 et autres merveilles

... son industrie s'avérant incapable de construire autant de bombardiers que la Grande-Bretagne ou les États-Unis, l'Allemagne nazie chercha - une fois de plus - "l'arme miracle" qui lui permettrait d'organiser de sanglantes représailles en l'absence de tout bombardier

Mises en service peu après le Débarquement de Normandie, les fusées V1 et V2 emportaient chacune une tonne d'explosifs. De par leur imprécision, elles ne pouvaient servir qu'à bombarder des villes, ce qui n'aurait aucune influence sur l'issue de la guerre.

Véritable "avion sans pilote, la V1 restait vulnérable - encore que difficile à atteindre - par la chasse et l'artillerie antiaérienne. De fait, sur les quelque 10 000 fusées V1 qui furent lancées jusqu'à la capitulation de l'Allemagne, plus de la moitié furent abattues... ou tombèrent tout simplement en panne bien avant d'atteindre leur objectif.

Avec une vitesse qui dépassait celle du son, la V2 était en revanche impossible à intercepter, mais n'était pas plus fiable pour la cause, en plus d'être incomparablement plus difficile et coûteuse à produire

Bien qu'impressionnantes, ces deux armes étaient de toute manière moins efficaces que les bombardiers : "Pour acheminer à Londres un tonnage comme celui du raid qui avait provoqué la tempête de feu sur Hambourg, il aurait fallu trois mille fusées V2. Mais durant les sept mois de leur engagement, seules 1 359 d'entre elles furent tirées sur cette ville. Comparé à ce qui se produisait chaque jour en Allemagne, tout cela maintenait les dégâts dans une limite militairement insignifiante. Dès le départ, l'arme de représailles n'était pas en mesure de venger l'Allemagne" (1)

(1) Jorg Friedrich, L'Incendie

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