... avec son train d'atterrissage tricycle, sa voilure en flèche et ses moteurs "sans hélice", le Messerschmitt 262 était une machine futuriste.Avec ses 800 kms/h, et son puissant armement de quatre canons de 30mm, il pouvait même passer pour "l'arme miracle" tant espérée, celle qui permettrait enfin de résoudre le casse-tête auquel la Luftwaffe se trouvait confrontée depuis des mois : comment empêcher les gros bombardiers quadrimoteur alliés d'incinérer l'Allemagne ?
Très solides, et bien défendus par leurs nombreuses mitrailleuses à tir rapide, ces derniers constituait en effet un problème insoluble. Si les monomoteurs allemands, comme le Messerschmitt 109, parvenaient sans peine à intercepter les bombardiers, les mitrailleuses et canons de 20mm dont ils étaient équipés étaient insuffisants pour les détruire en une seule passe de tir.
On pouvait certes tenter de leur greffer des canons plus gros, mais le poids et la traînée que généraient ces armes les rendaient alors trop vulnérables aux chasseurs d'escorte alliés, dont le nombre ne cessait de croître. Les bimoteurs, comme le Messerschmitt 110 ou le Junkers 88, étaient mieux à même d'emporter pareil armement, mais leur manque de vitesse et de maniabilité constituaient des handicaps insurmontables vis-à-vis de ces mêmes chasseurs alliés.
Ce qu'il fallait, c'était donc un intercepteur non seulement capable de distancer tous les chasseurs alliés existants, mais également muni d'un armement suffisamment puissant pour détruire les bombardiers.
Sur le papier, le Messerschmitt 262 répondait à ces deux critères.
Mais il y avait loin des promesses à la réalité...
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