... dès ses premières déconvenues sur le Front de l'Est, Hitler n'avait cessé de rêver à "l'arme miracle", dont la supériorité intrinsèque compenserait à elle seule l'infériorité numérique de plus en plus criante de ses utilisateurs.Tout au long de la guerre, cette quête du Graal prit de multiples formes, du "Super-tank" de 200 tonnnes au "Super-canon" tirant à plus de 100 kms, en passant par les missiles balistiques, les "electro-sous-marins" capables de progresser aussi rapidement en plongée qu'en surface, ou encore les avions à réaction.
Dans le domaine de la propulsion par réaction, l'Allemagne possédait une bonne longueur d'avance sur ses adversaires, en ayant réussi, dès le 27 août 1939, le premier vol d'un appareil ainsi propulsé.
Mais si les essais du Heinkel 178 prouvèrent la viabilité de la formule, ils démontrèrent aussi qu'il faudrait encore plusieurs années d'efforts soutenus avant de parvenir à en extrapoler un avion véritablement apte au combat.
L'Allemagne ayant d'autres priorités, et étant de toute manière convaincue de l'emporter au terme d'une guerre rapide, le développement fut donc mis au frigo en n'en ressortit que trois ans plus tard, lorsque la recherche éperdue d'une "arme miracle" remit la propulsion par réaction sur le devant de la scène.
Nonobstant, si le principe de la réaction apparaissait simple sur le papier, sa concrétisation en un moteur d'avion réellement utilisable soulevait d'immenses difficultés pratiques, et imposait la présence d'alliages spéciaux, résistant à des températures très élevées, dont l'Allemagne était par ailleurs dramatiquement dépourvue.
La réalisation de l'arme prendrait donc bien plus de temps que prévu, et lorsqu'elle apparaîtrait enfin, elle s'avérerait beaucoup moins "miracle" qu'escompté...
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