lundi 6 août 2007

1611 - où sont les avions ?

... la Luftwaffe ayant depuis longtemps perdu la maîtrise du ciel, les fantassins et tankistes allemands savaient qu'ils ne pourraient compter sur elle, mais uniquement sur la chance et leur propre artillerie antiaérienne, pour les protéger des bombardements alliés lorsque sonnerait le moment de se précipiter vers les plages du débarquement.

Au demeurant, dès 1943, les Alliés avaient eux-mêmes reconverti la plupart de leurs chasseurs en chasseurs-bombardiers et, dans les semaines qui allaient précéder et suivre le débarquement, imposeraient des règles d'engagement très strictes à leurs pilotes, leur enjoignant de refuser tout combat aérien pour se concentrer exclusivement sur l'attaque au sol, c-à-d sur les camions, tanks et trains qui tenteraient de se frayer un chemin vers le Front.

Si les chasseurs allemands, totalement surclassés sur le plan des effectifs, ne pouvaient protéger leurs troupes contre les bombardiers et chasseurs-bombardiers alliés, alors les bombardiers allemands - qui étaient non seulement moins nombreux mais aussi beaucoup moins performants que les chasseurs - seraient encore moins capables de s'en prendre aux troupes alliées qui débarqueraient sur les plages.

En tout état de cause, la réussite du "grand coup" reposait donc sur des prémisses extrêmement optimistes... et sur l'arrivée d'un "avion-miracle".

"Chaque mois qui passe, déclara Hitler le 20 décembre 1943, nous rapproche de la date où nous pourrons disposer d'un Gruppe d'avions à réaction. La chose la plus importante est qu'il [l'ennemi] recevra des bombes sur la tête dès qu'il aura débarqué. Cela le forcera à se mettre à l'abri et il perdra dès lors un temps précieux. Puis, au bout d'une demi-journée, nos réserves seront déjà en route. Nous pourrons arriver sur les plages en six ou huit heures et vous savez bien ce que cela signifiera pour eux" (1)

(1) Fana de l'Aviation HS 28, page 23

Aucun commentaire: