dimanche 5 août 2007

1610 - entre les deux, mon coeur balance

... l'État-major allemand était déchiré entre deux conceptions
totalement antagonistes quant à la distance qui devait séparer les troupes stationnées sous le "Mur de l'Atlantique" de celles chargées de leur venir en aide au moment du débarquement proprement dit.

Certains, comme Rommel, voulaient les tenir le plus proche possible du littoral, arguant, non sans raison, que le sort de la bataille se jouerait dans les premières heures du débarquement, et aussi que des renforts trop éloignés du Front mettraient bien trop de temps à arriver du fait des attaques aériennes que les Alliés ne manqueraient pas de lancer contre eux et contre toutes les routes et voies ferrées menant de l'arrière jusqu'au Front.

D'autres, comme Runstedt, soulignaient au contraire que maintenir ces renforts à proximité immédiate du littoral les exposerait à subir pendant des semaines, et même des mois, les bombardements alliés, qui y prélèveraient un lourd tribut bien avant la date du débarquement lui-même.

Comme on ne pouvait déterminer avec certitude ni la date du débarquement, ni même le lieu exact où il se produirait, la proposition de Rommel fut finalement écartée, et les renforts stationnés fort loin du littoral.

S'agissant de la Luftwaffe, le problème était finalement plus simple : saignée à blanc au cours des années précédentes, celle-ci ne possédait plus assez d'appareils pour se permettre de les installer longtemps trop près des côtes.

Les avions disponibles seraient donc tenus le plus loin possible du littoral, et feraient mouvement vers des terrains plus proches du Front dès l'annonce du débarquement...

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