vendredi 3 août 2007

1608 - bunkers über alles

... pour Hitler et l'État-major allemand, réussir le "grand coup" à l'Ouest représentait l'unique espoir d'arracher une paix séparée aux Alliés occidentaux, ce qui permettrait alors à la Wehrmacht de dégarnir le Front occidental pour jeter toutes ses forces contre l'Union soviétique.

Si l'on parvenait à écraser sur les côtes de France un débarquement allié que tout le monde savait imminent, si on parvenait à infliger d'énormes pertes à l'ennemi et à le forcer à rembarquer, on le dissuaderait pour longtemps de retenter l'aventure et on pourrait, peut-être, l'amener à négocier.

Face à l'assaut prévisible de dizaines de milliers de fantassins appuyés par des milliers d'avions et de canons de marine, l'armée allemande, affaiblie par cinq années de guerre, ne pouvait se permettre d'exposer inconsidérément ses troupes et son matériel. La meilleure solution était donc de l'installer dans des positions fortifiées, qui lui permettraient de subir l'assaut dans de bonnes conditions, bien à l'abri des bombes et des obus.

Sur des centaines de kilomètres de côtes atlantiques, on se mit donc à bétonner des bunkers à tour de bras. Mais quand bien-même aurait-elle disposé de soldats en quantités illimitées, l'Allemagne nazie n'avait pas assez de béton pour les protéger tous.

Un grand nombre de combattants devraient donc être tenus en réserve à l'arrière du littoral, mais prêts à se diriger à tout instant en quelque point où se produirait le débarquement.

Le dilemme - jamais résolu - était de déterminer à quelle distance ces réserves devraient se tenir...

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