... après la défaite de Stalingrad, il était devenu évident - même pour Hitler - que l'Allemagne ne pourrait gagner la guerre à la fois contre les Britanniques et les Américains d'un côté, et contre les Soviétiques de l'autre.En revanche, arracher une paix séparée à l'un ou l'autre camp, et s'en servir pour se retourner ensuite contre le belligérant restant, demeurait envisageable. En 1917, l'Empereur d'Allemagne Guillaume II n'avait-il pas obtenu un arrangement semblable du Tsar Nicolas II de Russie, arrangement qui lui avait permis de rapatrier ses troupes du Front de l'Est pour les jeter dans une nouvelle offensive à l'Ouest.
Bien que ténu, l'espoir n'était donc pas totalement dénué de fondement. Encore fallait-il, pour conserver la moindre chance de le concrétiser, se présenter en situation de force vis-à-vis de l'un ou l'autre des belligérants.
Si l'on parvenait, au terme d'un "grosse schlag", ou "grand coup", à lui infliger une défaite conséquente, qui lui coûterait fort cher en hommes et en matériel, on pourrait - peut-être - l'amener à de meilleurs sentiments, et donc à la table des négociations.
A l'Est, le "grand coup" prévu échoua hélas lamentablement en juillet 1943, lorsque des milliers de tanks allemands et soviétiques s'affrontèrent - nous y reviendrons ultérieurement - dans la gigantesque Bataille de Koursk. Malgré le talent de Manstein, et le sacrifice de dizaines de milliers de soldats, ce furent les Allemands qui jetèrent l'éponge et battirent en retraite les premiers.
Tout espoir de paix séparée à l'Est désormais définitivement envolé, restait celui d'en arracher une à l'Ouest, cette fois contre les Anglo-américains.
Le lieu de cet affrontement décisif était d'ailleurs connu de longue date : ce serait nécessairement les plages françaises où ceux-ci tenteraient de débarquer pour libérer l'Europe...
1 commentaire:
Bonjour,
Peut-être un petit cours d'histoire : où avez-vous vu que le tsar fit la paix avec la kaiser ???
N'y aurait-il pas eu plutôt une révolution ???
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