... Faute de relève, la Luftwaffe fut rapidement contrainte de maintenir au Front, jusqu'à épuisement complet, tous ses pilotes chevronnésEn revanche, chez les Alliés occidentaux ou soviétiques, les pilotes étaient régulièrement renvoyés à l'arrière, ou carrément mutés comme instructeurs.
Volant en moyenne deux à trois fois plus souvent que leurs adversaires, les pilotes allemands avaient davantage d'occasions de se tailler un palmarès enviable
Nombre de pilotes alliés n'ont d'ailleurs jamais eu l'occasion d'apercevoir un avion allemand dans le ciel.
A contrario, combattant dès 1942 à un contre cinq, les pilotes allemands étaient presque toujours assurés de rencontrer au moins un avion allié ou russe dès qu'ils prenaient l'air, ce qui augmentait bien évidemment les chances de victoires... tout comme celles de se faire descendre.
A cet égard, l'exemple d'Erich Hartmann, "Experten über alles" de la Luftwaffe, est particulièrement éclairant : même en tenant compte d'un important facteur d'exagération, ses 352 (!) victoires revendiquées furent obtenues en quelque 1 500 missions de combat.
Par comparaison, les plus grand as russes (et ce fut pareil chez les Alliés occidentaux) accomplirent deux à trois fois moins de missions, I.N. Kojedoub ayant même obtenu ses 62 victoires en 330 sorties seulement...
1 commentaire:
Bonjour!
Excellent blog...il y a peut être d'autres raisons à ces palmarès à rallonge des experten: Dans le bouquin d'yves Courière sur Normandie Niemen il est dit que dans la luftwaffe les victoires étaient systématiquement créditées au chef de patrouille, même si c'était l'équipier un peu novice , intervenant en couverture de l'as (meileur connaisseur des ficelles du combat tournoyant et jouant les appâts) qui avait abattu le chasseur ennemi...Est-ce exact?
Par ailleurs les chasseurs russes étaient surtout employés en couverture des tanks volants Stormovik et des bombardiers P2...
Dans la Normandie Niemen, les trois ou quatre survivants de l'équipe initiale (Marcel Albert, Roland de la Poype et Joseph Risso...) s'étaient fait un devoir de ne pas rechercher le combat et de se concentrer très professionnellement sur leur boulot d'escorteurs, en considérant qu'abattre un chasseur allemand c'était un bonus enviable mais pas le but final de leur mission, qu'ils considéraient comme accomplie si le "Frisé" rompait le combat et s'enfuyait.
Ils ont fait un nombre énorme d'heures de vol abattu quand même une quinzaine d'avions ennemis...et ont vécu vieux, ce qui a permis au marquis de la Poype d'inventer le berlingot de shampoing en plastique, la citroën méhari à carrosserie plastique et le delphinarium du Marineland d'Antibes (trois inventions absolument indispensables (?) au genre humain).
Par contre ceux qui , comme Jean Tulasne ou les mangeurs de feu de la seconde équipe du NN, recrutée à Alger (et aux opinions très anti-communnistes...ce qui ne les a pas empêché de courtiser les Natachas et de soigner leur stress à la Vodka artisanale) , qui cherchaient systématiquement "la castagne" avec les "moustachus" de la chasse allemande pour se tailler un palmarès ont laissé leur peau sur le front de l'Est.
en sport comme à la guerre , la pire erreur c'est de sous-estimer un adversaire
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