... expédier quotidiennement des milliers de tonnes d'essence, de munitions, de vivres et de fournitures diverses, et les expédier sur des centaines si pas des milliers de kilomètres, tout cela représente, même en temps de paix, un défi logistique considérable.Dans le cas de la guerre à l'Est, ce défi prenait des proportions d'autant plus titanesques qu'il n'avait pas été prévu au départ, et qu'il devait s'effectuer dans un contexte particulièrement difficile, et souvent en l'absence de tout moyen de communication digne de ce nom.
Bien que pauvre en routes, l'Union soviétique n'était pas pour autant dépourvue de ponts, de ports fluviaux ou de voies de chemin de fer. Mais tout cela avait, dans une très large mesure, été détruit par les Russes eux-mêmes lors de leur retraite. Et ce qui en subsistait ne correspondait pas toujours aux normes ou aux besoins allemands (1)
Tout pouvait évidemment se réparer ou se (re)construire, mais cela exigeait des moyens considérables, et un temps précieux. L'automne avait déjà rendu la plupart des routes impraticables. Et l'hiver, dont chacun redoutait la venue, n'allait certes pas améliorer les choses.
A cela s'ajoutait le problème des partisans demeurés sur place et qui, en posant des mines sur les routes, en faisant dérailler les trains, et en multipliant les actions de sabotage, compliquaient et retardaient d'autant le ravitaillement de la Wehrmacht.
Plus la Wehrmacht s'enfonçait en Union soviétique, plus ses lignes de communications s'étiraient, et plus le ravitaillement devenait difficile.
C'était un cercle vicieux, dont elle ne pouvait sortir que par l'arrêt.
(1) C'était particulièrement vrai pour l'écartement des voies de chemin de fer
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