jeudi 14 juin 2007

1558 - des conditions difficiles

... l'armée allemande aurait-elle été moins dépendante des pieds de ses fantassins et des sabots de ses chevaux, se serait-elle dotée de davantage de tanks, de camions et de véhicules motorisés, le résultat eut-il été différent ?

La réponse n'a rien d'évident : bien que permettant une vitesse théorique très supérieure, la motorisation des troupes, pour être efficace, ou simplement réalisable, ne dépend pas seulement du nombre de véhicules dont on dispose, mais aussi de leur capacité à progresser sur le terrain.

Presque totalement dépourvues de routes qui, quand elles existaient, prenaient le plus souvent la forme de pistes en terre, les étendues russes se transformaient en bourbiers innommables dès la venue de l'automne, se figeaient totalement en hiver, et se retransformaient en bourbiers dès le retour du printemps.

Dans ces conditions, les fantassins et les chevaux étaient souvent plus efficaces, ou en tout cas plus fréquemment utilisables, que les camions et les tanks

Ils exigeaient également moins d'entretien et de ravitaillement que les engins motorisés : en Union soviétique, et malgré la politique de "terre brûlée" décrétée par Moscou, on parvenait toujours à se procurer de l'eau et de la nourriture pour les hommes et les chevaux, même si cela impliquait d'en priver la population civile, dès lors condamnée à mourir de faim.

Il était beaucoup plus difficile, en revanche, de mettre la main sur des réserves d'essence et d'huile encore intactes, et a fortiori sur des pièces de rechange qui ne pouvaient être expédiées que depuis l'Allemagne.

A condition qu'elles réussissent à parvenir à destination...

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