mercredi 13 juin 2007

1557 - saisissant paradoxe

... après les déserts d'Afrique du Nord, les steppes de Russie constituaient sans conteste le meilleur terrain d'opérations possible pour de vastes formations blindées, engagées dans une "guerre de mouvements".

Mais si la progression des premiers jours fut spectaculaire, et donc conforme aux préceptes de la Blitzkrieg, elle n'en finit pas moins par se ralentir au fil des semaines, puis par stopper. A la fin de novembre 1941, après cinq mois d'offensive, les armées allemandes étaient piteusement immobilisées devant Moscou.

Aussi incroyable cela pouvait-il sembler, la Wehrmacht de 1941, pourtant infiniment plus performante, puisque notamment dotée de tanks, de camions et de véhicules motorisés capables de rouler à plusieurs dizaines de kms/h, cette armée n'avait donc pas progressé plus vite que les grognards de Napoléon, plus d'un siècle auparavant (!)

Entre les promesses de la technologie moderne, et la réalité du terrain, le paradoxe était saisissant et, à première vue, inexplicable.

Plusieurs phénomènes, constamment sous-estimés par les États-majors, rendaient pourtant ce dénouement inéluctable, à commencer par le fait que, contrairement à une légende tenace qui, aujourd'hui encore, la présente comme une armée hautement technologique, l'armée allemande de 1941 était d'abord et avant tout une armée cheminant à pieds et à cheval: à côté de 600 000 véhicules de toute sorte, elle alignait en effet pas moins de... 625 000 chevaux.

En conséquence, l'Infanterie continuait d'avancer au pas, et le ravitaillement dans des charrettes tirées par des chevaux...

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