... comme Patton, Montgomery est une prima donna avide de sa propre gloire et qui, pour l'obtenir n'hésite jamais à dénigrer ses collègues.S'il n'aura jamais l'audace - ou la folie - de Patton, Montgomery est un revanche un excellent organisateur, pour qui le succès est d'abord et avant une affaire de ravitaillement, donc de logistique.
Si on considère Patton comme le seul général américain capable de remporter n'importe quelle victoire contre l'armée allemande, alors Montgomery peut être vu comme le seul général britannique capable de ne pas connaître la défaite contre le même adversaire.
Là où Patton, tel la cigale de la fable, fonce sans trop chercher à savoir où il trouvera l'essence et les munitions qui permettront à ses tanks d'arriver au but qu'il leur assigne, Montgomery, tel la tortue, chemine lentement et refuse de s'engager plus avant tant qu'il n'est pas convaincu d'avoir assez de munitions et d'essence pour les siens.
Dit autrement, l'optimisme excessif du premier le conduit parfois à devoir finalement se contenter d'un succès moindre qu'escompté, quand la prudence exagérée du second lui fait souvent manquer un succès qui aurait pu être plus grand que prévu.
Cette différence, subtile mais essentielle, entre les deux hommes va conditionner les affrontements qu'ils mèneront, chacun de leur côté, contre l'infanterie et les Panzers allemands au cours des années qui vont suivre...
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