jeudi 7 juin 2007

1551 - un mouvement pas vraiment perpétuel

... depuis les premiers écrits de Fuller, en 1916, les théoriciens de l'arme blindée n'avaient cessé de considérer les tanks comme des machines parfaites, au mouvement quasi perpétuel, et dont la progression inexorable ne pouvait être ralentie - et uniquement de manière temporaire - que par la résistance de l'ennemi.

La simple observation des fait amenait pourtant à réaliser que dans la vie quotidienne d'un tank, la panne mécanique et la panne d'essence constituaient la règle plutôt que l'exception.

Mais cette réalité demeurait constamment sous-estimée. Avec le Progrès technique, on pourrait, pensait-on, finir par rendre les tanks parfaitement fiables. Quant au ravitaillement, ce n'était qu'une simple affaire d'organisation.

Avec le temps, la fiabilité s'améliora, mais le tank n'en demeura pas moins une machine complexe et fragile, qui exigeait un entretien régulier, donc la présence sur le terrain d'un important stock de pièces de rechange.

L'autonomie, qui sur les premiers tanks ne dépassait guère une quarantaine de kilomètres, pouvait certes être augmentée avec des réservoirs plus gros, mais cela ne faisait que reculer le moment où il fallait les remplir. Des réservoirs plus gros, et un nombre de tanks sans cesse plus important, entraînaient des difficultés logistiques de plus en plus considérables.

Dans le désert, cette tâche prenait vite des proportions titanesques...

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