... n'étaient le sable et la chaleur, qui accablent et fragilisent hommes et mécaniques, le désert constitue le terrain d'action idéal pour les blindés, qui y bénéficient d'un horizon dégagé et quasiment sans limite, leur permettant de progresser de plusieurs centaines de kilomètres par jour quand leurs homologues demeurés en Europe de l'Ouest ne peuvent parcourir que de brèves distances, handicapés qu'ils sont par la présence de forêts, de rivières, de fossés, de villes ou devillages, qui constituent autant d'obstacles à leur avance.Dans le désert, donc, les tanks peuvent progresser très vite,... jusqu'au moment où ils sont forcés de s'arrêter puis de faire demi-tour - mais n'anticipons pas.
En janvier 1941, les troupes britanniques et australiennes s'étaient emparées de Tobrouk (Lybie) y faisant quelque 130 000 prisonniers italiens (1) Soucieux d'éviter la déconfiture totale de son allié italien, Hitler n'eut d'autre choix que d'y envoyer un corps expéditionnaire.
Constitué à la hâte, et de bric autant que de broc, l'Afrika Korps ne représentait pas, du moins sur le papier, une force particulièrement impressionnante. A la différence de leurs adversaires, dont les effectifs demeurèrent d'ailleurs constamment supérieurs aux leurs, les Allemands n'avaient de surcroît aucune connaissance du terrain, mais pouvaient du moins compter sur la dynamique de la victoire - qui les avait vu triompher sur tous les théâtres d'opérations depuis 1938 - ainsi que sur un chef à la fois compétent et combatif : Erwin Rommel, qui en prit la tête le 12 février 1941.
De fait, l'arrivée de Rommel et de l'Afrika Korps bouleversa la donne : en peu de temps, Britanniques et Australiens furent contraints de battre en retraite sur plusieurs centaines de kilomètres.
La Blitzkrieg avait à nouveau fait merveille et Hitler rêvait déjà d'ajouter l'Égypte à la liste de ses possessions.
C'est alors que la mécanique commença à se gripper...
(1) la Lybie était une colonie italienne depuis 1911
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