... en rembarquant à Dunkerque, l'armée britannique avait certes sauvé une bonne partie de ses fantassins, mais avait abandonné la plus grande partie de son matériel lourd, et la quasi-totalité de ses blindés.De leur côté, ayant remporté deux "guerres éclair" contre la Pologne puis la France, l'infanterie et les Panzers allemands passaient sinon pour invincibles, du moins pour les meilleurs du monde.
Mais comme les Anglais, contrairement aux attentes d'Hitler, ne manifestaient aucune intention de signer la Paix, la seule manière de les y contraindre était de faire débarquer la Wehrmacht et ses Panzers sur le sol britannique, ce qui impliquait de leur faire traverser la Manche.
S'estimant à bon droit très inférieure à la Royal Navy, la Kriegsmarine se faisait tirer l'oreille, et exigeait au préalable de la Luftwaffe qu'elle lui garantisse la maîtrise complète du ciel.
Aussi convaincus de la justesse des théories de Douhet (1) que leurs homologues des Panzers l'étaient de celles de Fuller, les officiers de la Luftwaffe, Goering en tête, ne doutaient pas d'y arriver.
Et après tout, il avait suffit d'un bombardement massif opéré sur Rotterdam pour persuader le gouvernement hollandais de capituler 24 heures plus tard...
(1) dans les années 1920, Giulio Douhet avait prophétisé la victoire rapide du belligérant qui, en mobilisant une importante force de bombardement, parviendrait le premier à détruire les villes et les industries de l'ennemi, contraignant sa population ainsi démoralisée à demander la Paix
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