... Après les bombardements de terreur sur Rotterdam, les Hollandais avaient jugé plus sage de jeter l'éponge (15 mai).Les Belges les imitèrent le 28 mai. Mais dès le 26, les autorités britanniques avaient déjà ordonné le réembarquement de leur corps expéditionnaire, dans une tentative désespérée visant à sauver ce qui pouvait encore l'être des centaines de milliers de soldats alliés à présent acculés à la mer, et pris en tenaille par deux armées allemandes.
En soi, l'évacuation par Dunkerque et divers autres ports de la Manche ("Opération Dynamo"), constitua un remarquable succès dans la mesure où les Britanniques parvinrent finalement à évacuer par la mer, du 26 mai au 4 juin, près de 370 000 soldats français et britanniques, c-à-d l'essentiel de leur propre corps expéditionnaire.
En revanche, la quasi-totalité de l'équipement, canons, tanks, camions et véhicules, avaient dû être abandonné lors de la retraite. En termes de capacités opérationnelles, la retraite franco-britannique s'apparentait plutôt à une véritable déroute, puisque seule une division canadienne possédait encore des armes lourdes sur le sol britannique (!)
Hitler avait toutes les raisons de jubiler : les Britanniques étant neutralisés - et pour longtemps - la suite de la Campagne de France s'annonçait sous les meilleures auspices. Et de fait, le 14 juin, les soldats allemands pénétraient dans Paris, ayant accompli en moins de cinq semaines ce que leurs pères de la Première Guerre mondiale n'avaient pu réussir en quatre ans.
Le 17 juin, le nouveau gouvernement Pétain réclamait l'armistice. Le 21, celui-ci était signé dans la forêt de Compiègnes, à l'endroit et dans le wagon-même - celui du Maréchal Foch - où s'était conclu l'armistice de 1918. Les Alliés déploraient 90 000 morts, 200 000 blessés, et près de deux millions de prisonniers et de disparus.
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