mercredi 30 mai 2007

1543 - le soutien aérien

... dès 1936, en Espagne, l'armée allemande avait compris l'intérêt de conjuguer l'action des tanks avec celle de l'Aviation. Les tanks étaient équipés de radios, des officiers de liaison de la Luftwaffe étaient en permanence détachés auprès de l'Armée de Terre, et cette même Luftwaffe, disposait, avec le Junkers 87, d'un bombardier spécifiquement conçu pour le soutien des troupes au sol.

Attaquant en piqué, le Ju-87 pouvait frapper des cibles de petites dimensions - y compris des tanks - avec une précision inégalée pour l'époque. Plongeant depuis une altitude moyenne, il était également relativement protégé des tirs de l'artilllerie anti-aérienne de petit calibre (mitrailleuses ou canons de 20 à 30mm) dont la plupart des État-majors n'avaient du reste pas encore mesuré l'importance.

Du côté français, en revanche, la collaboration tank-avion était embryonnaire, et les tanks disposaient rarement de la radio. La France possédait bien, notamment avec les Breguet 691, de quelques appareils plus ou moins dédiés à l'attaque au sol. Mais n'ayant pas eu la possibilité de les expérimenter en Espagne, elle en était restée à la formule du bombardement horizontal à basse altitude, ce qui était non seulement beaucoup moins précis, mais carrément suicidaire face à la DCA légère qui, autre nouveauté, accompagnait constamment l'Armée allemande en campagne.

Face à des concentrations, inouïes pour l'époque, de pièces de DCA légère à tir rapide, qui pouvaient se dissimuler et ouvrir le feu de n'importe où, les attaques françaises étaient bien plus mortelles pour les avions et leurs équipages que pour leurs adversaires.

Lorsque les tanks allemands, numériquement et qualitativement inférieurs, se trouvaient en difficultés, ce qui arrivait fréquemment, ils pouvaient toujours compter sur l'arrivée rapide de leur aviation pour les sortir de cette mauvaise passe.

Les tanks français, eux, ne pouvaient compter que sur eux-mêmes, et l'épaisseur de leur blindage...

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