mardi 29 mai 2007

1542 - la débâcle

... de multiples ouvrages ont été écrits pour tenter de comprendre
l'incroyable débâcle de l'armée française en 1940.

Comment expliquer en effet qu'un pays qui avait su résister pendant quatre ans lors de la Première Guerre mondiale, contre le même adversaire, s'effondre en six semaines, à peine une génération plus tard ?

Sur le plan des effectifs comme sur celui de l'artillerie, l'armée française, par ailleurs soutenue par son alliée britannique, faisait jeu égal avec l'Allemagne. Elle possédait davantage de blindés, et des blindés de meilleure qualité, que celle-ci. Elle bénéficiait de l'avantage du terrain, et de puissantes installations défensives.

En vérité, elle ne s'inclinait que dans le domaine de l'Aviation, avec des appareils à la fois moins nombreux et moins modernes, mais cela suffisait-il à expliquer pareil désastre ?

Souvent évoqué, le manque de collaboration entre l'Infanterie et les blindés d'une part, l'Aviation d'autre part, n'était pas sans fondement : seule l'Allemagne - qui s'y était entraînée en Espagne dès 1936 - était capable à l'époque de coordonner avec une certaine efficacité l'action des uns et des autres.

Conçue dès le départ comme une Aviation de servitude, dédiée à l'appui des troupes et des blindés au sol, et donc strictement tactique, la Luftwaffe possédait un considérable avantage dans ce domaine sur ses rivales françaises et britanniques, quant à elles contraintes de consacrer une grande partie de leurs moyens matériels et humains à la mise sur pied d'une force de bombardement qui, sans être encore en mesure de mériter le qualificatif de "stratégique", n'en était pas moins destinée à évoluer bien au-delà du champ de bataille proprement dit.

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